L’Ă©tat de santĂ© de l’ancien raĂŻs est son dernier recours pour Ă©chapper Ă un procĂšs et Ă la justice. Car la culpabilitĂ© de l’ancien PrĂ©sident sur le dossier de la citoyennetĂ© Ă©conomique n’est plus Ă prouver. Reuters, RTBF Belgique, Al Watwan… tous sont unanimes, ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui ont disparu des caisses de l’Ătat comorien sous la PrĂ©sidence de Sambi.
Alors comme d’autres, l’ancien RaĂŻs essaie de trouver une porte de sortie. Il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier. Pinochet le sanguinaire Chilien, Maurice Papon, le Prefet de Vichy… ont aussi invoquĂ© la maladie pour Ă©viter la dĂ©tention.
Mais le cas de Sambi est intĂ©ressant, car il souhaite une Ă©vacuation sanitaire, et sĂ»rement pas de procĂšs! Et sĂ»rement vers un pays qui ne pratique pas l’extradition.
Dans son interview Ă l’AFP, l’avocat n’a jamais demandĂ© le procĂšs de son client afin que celui-ci soit dĂ©finitivement blanchi. Il veut juste qu’il soit Ă©vacuĂ© pour pouvoir organiser sa contre-attaque depuis l’extĂ©rieur, contre le pouvoir en place.
Non Sambi n’a pas oubliĂ© son rĂȘve de devenir PrĂ©sident en 2021 pour se venger et Ă©touffer le dossier de la citoyennetĂ© Ă©conomique. Car il ne s’agit que de ça: supprimer les soutiens de rĂ©gime actuel et vider les caisses de l’Ătat… encore! Deux exercices dans lesquels il excelle, l’histoire est lĂ pour nous le rappeler.
Depuis quelques semaines donc, les soutiens de Sambi multiplient les opĂ©rations de dĂ©stabilisation en faisant sauter des mines sur l’Ăźle d’Anjouan. Il leur faut rĂ©affirmer leur force de frappe et montrer Ă l’homme au turban qu’ils sont derriĂšre lui. C’Ă©tait l’acte 1 de la stratĂ©gie sambiste. L’acte 2 est donc la maladie.
Parions sur un acte 3 d’un appel de personnalitĂ©s « neutres » Ă la libĂ©ration du plus iranien des Comoriens.
2029 c’est trop loin. L’objectif de cette mission reste de remettre Sambi sur le trĂŽne comorien dĂšs 2021. Et donc pas de façon lĂ©gitime.
La crise n’est pas terminĂ©e…
